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OSMONDE XXI
Construisons un Monde durable
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Un repas complet. Document remis
Chaque mois, l’association Osmonde 21 propose une recette savoureuse et pauvre en viande avec le souci de respecter la saisonnalité des produits. Aujourd’hui, la judicieuse association des céréales et des légumineuses.
Depuis la nuit des temps , les femmes ont le souci de bien nourrir leur famille. Elles font cuire les légumes dont elles disposent, les accommodent avec les herbes et les épices qu’elles trouvent alentour, et toujours y associent des céréales et des légumineuses pour apporter les éléments nutritifs énergétiques indispensables au bon développement des leurs.
La science explique un savoir-faire ancestral
Par intuition, par expérience, elles avaient compris ce que la science maintenant explique, à savoir que l’apport protéique est optimisé lorsque ces deux familles botaniques sont associées.
Parmi les nutriments indispensables au développement de l’organisme humain, les protéines occupent une place particulière.
Les protéines sont des chaînes plus ou moins longues, plus ou moins complexes, dont les éléments constitutifs sont les acides aminés. Il en existe 22, que l’on trouve aussi bien dans le monde végétal que dans le monde animal et que chaque être vivant doit pouvoir synthétiser à partir des éléments de base que sont le carbone, l’hydrogène, l’azote, l’oxygène. La synthèse d’un acide aminé donné dépend du code génétique dont dispose la plante ou l’animal. Or tous les êtres vivants ne synthétisent pas tous les acides aminés, qui, pourtant, sont nécessaires pour le métabolisme de leurs protéines.
Ainsi l’homme synthétise tous les acides aminés sauf neuf, et plus précisément il ne synthétise pas la lysine et la méthionine. Celles-ci doivent lui être apportées par l’alimentation. Les produits d’origine animale comportent ces deux acides aminés. Il n’en est pas de même pour tous les végétaux, et notamment pour les légumineuses et les céréales qui par ailleurs sont des sources incomparables de sucres lents énergétiques, de fibres et de sels minéraux. Les légumineuses manquent de méthionine, mais sont riches en lysine. Les céréales à l’opposé manquent de lysine et sont riches en méthionine. Il est donc logique de les manger ensemble et de préférence au cours du même repas.
Lorsqu’on analyse les plats traditionnels du monde entier, on s’aperçoit que l’association céréales légumineuses fait partie de l’histoire des peuples. Pour exemple : le couscous à base de blé et de pois chiches est connu dans le Maghreb, la dal à base de riz et de lentilles en Inde, les plats de riz et de soja en Asie, le maïs et les haricots en Amérique, le millet ou le sorgho et les haricots en Afrique, les haricots et les pois en Europe. Ces plats sont parfois accompagnés d’un peu de viande qui apporte du goût, mais ne sont jamais l’élément principal. L’apport protéique est assuré par l’association décrite.
En ce mois de juin, nous proposons une association céréales – légumineuses plus actuelle, à déguster sous forme de salade : la lentille et le boulgour. Avec une salade verte et un fromage blanc au coulis de fraises ; voilà un repas complet.
Dans une casserole porter à ébullition 1 litre d’eau et le bouillon cube puis y plonger les lentilles. Réduire l’ébullition et laisser cuire 35 minutes
Egoutter les lentilles, verser dans un plat et laisser refroidir.
Dans une autre casserole faire bouillir un grand volume d’eau salée. Verser le boulgour et laisser cuire12 min à ébullition. Egoutter et verser dans un plat pour laisser refroidir.
Pendant ce temps, râper la carotte, couper l’avocat en petits cubes et citronner ; découper les tomates en petits dés.
Mélanger avec les lentilles et le boulgour, incorporer la vinaigrette. Assaisonner à votre convenance.
Dresser dans des verrines et placer au réfrigérateur jusqu’au moment de servir.
Salade de lentilles et boulgour
Cuisson : 35 minutes Réfrigérateur : 30 minutes
150 g de lentilles 1 bouillon cube 100 g de boulgour 1 carotte 1 avocat 2 cas de jus de citron 2 tomates
Sel poivre. D’autres recettes sont disponibles sur le site osmonde21.blospot.com.
Jeudi 29 15h au jardin botanique de Saverne
http://jardin-botanique-saverne.org/
Conférence de Nicole Rabiller sur l'association légumineuses et céréales comme apports de protéines et ballade planétaire avec des exemples de plats traditionnels.
La conférence aura une facette théorique et une facette pratique avec la dégustation de plats.
DNA publié le 13/04/2014
La recette du mois Des idées originales et de saison
Le secret de la pâte levée
La cuisine c’est aussi de la science. Document remis
Chaque mois, l’association savernoise Osmonde 21 propose une recette savoureuse et pauvre en viande, avec le souci de respecter la saisonnalité des produits. Aujourd’hui, la pâte levée.
Dans la recette du mois d’avril, le « saucisson en brioche » , intéressons-nous à ce qui se passe au sein de la pâté levée. La première opération consiste à délayer la levure dans un peu de lait tiède additionné de sucre et de sel.
La levure est un champignon (Saccharomyces cerevisiae), capable de vivre en absence d’air, et se développant en provoquant la fermentation. Ainsi la levure tenue à l’abri de l’air se multiplie abondamment en consommant du sucre et en provoquant une réaction chimique qui libère de l’éthanol (alcool éthylique) et du gaz carbonique. Cette opération se fait à une température se situant de entre 25 °C et 30 °C.
Les levures ne résistent pas à une température dépassant 52°C. Attention donc à ne pas verser le lait trop chaud (pas plus de 30 à 35°C).
Mettre la farine dans une terrine, faire un puits et y poser l’œuf. Verser le mélange tiède de lait et de levure. Pétrir la pâte en l’écrasant et la tirant jusqu’à ce qu’elle se décolle des parois.
Le gluten est une protéine particulière
La farine contient essentiellement de l’amidon et des protéines. Parmi celles-ci, le gluten est une protéine particulière. Sous l’action du pétrissage et au contact de l’eau, les protéines de gluten vont s’agglutiner pour former une structure maillée, un réseau glutineux et élastique qui va enrober les grains d’amidon.
L’œuf apporte du goût et de la couleur à la pâte. La farine doit être une farine de froment (blé tendre). Le gluten de la farine blé dur ne donne pas une pâte élastique.
Laisser la pâte lever pendant 1 heure dans un endroit tiède. C’est un moment décisif pour le développement des propriétés élastiques de la pâte. Au cours de ce temps de repos la pâte se met à lever. Durant la levée, la levure se multiplie abondamment en consommant les sucres contenus dans la pâte. Le gaz carbonique et l’éthanol qui se dégagent sont piégés dans le réseau de gluten et dilatent la pâte en créant des alvéoles. Si la pâte n’est pas assez travaillée et que le gluten n’a pas formé son réticulum, les gaz s’échappent. Sous l’effet de la fermentation, la température au cœur s’élève de 1 à 3 °C.
Les levures utilisent les sucres présents dans la pâte mais ceux-ci sont rapidement épuisés. D’autres sont produits progressivement par des enzymes qui dégradent une petite partie de l’amidon de la farine en sucres simples. Ces enzymes, les amylases, proviennent du blé et sont présents dans la farine qui doit être soigneusement conservée car les amylases dégénèrent peu à peu au cours du temps.
La pâte lève impérativement à l’abri de tout courant d’air. Prendre une farine conservée au sec et dont la date de péremption n’est pas dépassée.
Bien pétrir la pâte donne les meilleurs résultats. Il est même judicieux de laisser reposer la pâte au frais pendant 6 à 12 heures. Après ce temps de repos, retravailler la pâte pendant une minute et abaisser.
Envelopper la saucisse de pâte et la poser sur une plaque beurrée.
Mettre à lever dans un endroit tiède ½ h à 2 heures. Cette 2e levée renforce la structure de la pâte. Si la farine est bonne et la pâte bien faite, elle peut avoir triplé de volume.
Cuisson
Cuire dans le four à 180° pendant 35mn. Pendant la cuisson l’alcool et le gaz carbonique s’échappent. Lors de la cuisson plusieurs phénomènes sont activés : jusqu’à la température de 50°C, la levure poursuit son action et se trouve même suractivée, puis elle meurt ; l’augmentation de la production de gaz carbonique et la dilatation par la chaleur, provoquent l’accroissement du volume de la pâte et l’augmentation de la taille des alvéoles ; l’amidon se gélifie, la cuisson décristallise les grains d’amidon libérant un amidon dégradé qui devient accessible aux enzymes du tube digestif ; le gluten se coagule sous l’action de la chaleur à partir de 70°C et jusqu’à 98°C (un peu comme le blanc d’œuf) et donne à la pâte sa structure définitive. La mie restera claire car, à aucun moment, sa température interne ne dépassera 100°C. Une croûte se forme, elle enserre la mie qui se solidifie et elle brunit par caramélisation sous l’action conjuguée des sucres et des protéines.
èUne température de 180°C est suffisante. Si le four est trop chaud, la pâte est saisie trop rapidement en surface et ne lève plus.
La fabrication de la pâte levée n’a (presque) plus de secrets. A vos fourneaux !
D’autres recettes sont disponibles sur le site osmonde21.blogspot.com.
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Saucisson brioché
Préparation 30 minutes Cuisson 35 minutes
1 saucisson pur porc à cuire ou une saucisse de Morteau 300 g de farine 1 œuf
30 g de beurre (pour le moule) 1 c à s rase de sucre 1 verre (120 ml) de lait 1 pincée de sel
½ paquet de levure de boulanger
Faire cuire le saucisson dans une eau frémissante, le retirer au bout de 20 minutes, le peler lorsqu’il aura tiédi et le garder à température ambiante.
Pour la pâte
Tiédir le lait, y délayer le sucre, le sel, la levure. Mettre la farine dans une terrine, faire un puits et y poser l’œuf. Verser le mélange tiède de lait et de levure. Travailler la pâte en l’écrasant et la tirant jusqu’à ce qu’elle se décolle de la paroi de la terrine. La laisser lever une heure dans un endroit tiède.
Beurrer ou chemiser avec du papier sulfurisé un moule à cake
Au bout de l’heure, retravailler la pâte une minute et l’abaisser.
Poser 2/3 de la pâte au fond du moule y déposer la saucisse et la couvrir avec le 1/3 de pâte restant (ou envelopper la saucisse de pâte et la poser sur une plaque beurrée).
Mettre à lever dans un endroit tiède ½ h à 2 heures.
Éventuellement badigeonner de jaune d’œuf.
Cuire dans le four à 180° pendant 35minutes.
E450 le pyrophosphate disodique est classé en rouge dans le guide de Corine Gouget sur les addiitfs. Des expériences ont montré des effets négatif sur les rats...
Alors pourquoi en mettre dans la levure chimique?
Ceci pousse à aller acheter du bicarbonate de soude directement en pharmacie. Le sachet est moins joli mais au moin le produit est pur.
Copie d'un article diffusé par les amis de la Terre contre les gros projets de méthanisation
Saccage écologique, influence des lobbies agricoles, argent public gaspillé et faux avantages écologiques, entre l’éthanol de maïs en France et la méthanisation du maïs en Allemagne pour produire de l’électricité, les similitudes sont nombreuses !
Article de Nils Klawitter Der Spiegel du 27/08/12 (Traduction Amis de la Terre)
Faire de l’électricité à partir du maïs, cela semblait être une bonne idée. C’est pour cela que les unités de biogaz furent encouragées. Aujourd’hui, des régions entières sont recouvertes par cette plante énergétique et les agriculteurs sont supplantés par les investisseurs.
Renate Rahn est productrice de lait. Elle a réussi à surmonter la crise de la vache folle et il y a 3 ans la crise du lait. Pourtant aujourd’hui, « elle ne s’en sort plus ».
Ce n’est même pas à cause de la menace de prix du lait trop bas. C’est parce qu’elle ne trouve plus de terres à louer à un prix abordable pour ses vaches et les cultures fourragères. En seulement 4 ans, le prix de la location de l’ha est passé de 250 à plus de 600 euros pour an. Une fois encore, elle a perdu avec d’autres producteurs de lait ,des surfaces de maïs au profit d’une unité de biogaz.
Avec ce maïs, ce ne sont plus des vaches qui sont nourries mais un digesteur dans lequel il fermente. L’installation fonctionne comme l’estomac d’une vache et est alimentée deux fois par jour avec du maïs haché. Sous le dôme et dans les gargouillis du digesteur, des gaz se forment et le méthane, un gaz très énergétique, est amené vers le bloc d’une centrale thermique et transformé en électricité.
Alors que le prix du lait de Renate est poussé le plus bas possible par la grande distribution, le biogaz lui, n’a aucune raison de se plaindre. L’électricité produite est subventionnée pendant 20 ans, dans le cadre de la Loi sur les Energies Renouvelables. Renate Rahn doit donner à ses vaches du soja importé du Brésil, toujours plus cher. Elle sait qu’elle va perdre la lutte pour les matières premières. « Cette politique nous fait crever ».
A l’origine, transformer des produits alimentaires en électricité a été une idée de la coalition Rouge-Vert (SPD-Grünen). C’était à l’époque des primes pour l’arrêt de la production et de la surproduction (N du T : En France, de façon similaire, le plan éthanol a été mis en place lorsque la réforme sucrière de l’Union européenne menaçait les revenus des betteraviers et que les cours du maïs étaient au plus bas. Ce plan a été uniquement conçu comme aide à ces deux filières, le discours sur les prétendus « bienfaits écologiques » de l’éthanol est venu plus tard).De multiples petites unités de méthanisation devaient transformer l’Allemagne en paradis du biogaz. Dans les champs, cela a entraîné une vraie révolution. Une ruée vers l’or, subventionnée. Et un désastre écologique.
Une unité moyenne a besoin de 200 ha cultivés en maïs et elle doit être constamment alimentée. L’appétit pour le maïs a transformé l’Allemagne en désert. Le Schleswig-Holstein, land très plat du nord de l’Allemagne, était autrefois appelé « le pays des horizons ». Aujourd’hui, sur les 150 km entre Hambourg et Flensburg à la frontière danoise, la vue est partout bouchée par les champs de maïs. Entre Brême et Münster, ce n’est pas mieux. Même en Haute Souabe (sud de l’Allemagne) et sur les hauteurs de l’Eiffel (sud-ouest) les prairies ont disparu et ont été labourées.
Le maïs-énergie est cultivée sur 810 000 ha. Rien qu’en 2011, l’augmentation a été de presque 27 000 ha, avec comme conséquence grotesque que, pour la première fois depuis 25 ans, l’Allemagne ne sera plus capable de couvrir ses besoins en céréales.
Alimenter les humains ou les moteurs ? « Nous pouvons faire les deux » claironne le nouveau président de l’Union des agriculteurs. Et s’il se trompait. ? Dans les bastions de l’élevage de poulets, il a fallu importer du maïs-aliment, puisque les champs sont pris par le maïs-énergie.
Contrairement au débat de fond sur les agrocarburants, il ne s’agit pas ici directement de savoir si la culture de plantes énergétiques alimente les moteurs ou les humains. D’une part, le maïs n’est pas transformé en carburants et d’autre part il n’y a pas beaucoup de maïs cultivé à destination des humains. Pourtant, avec la ruée sur le foncier, les terres deviennent rares et des produits alimentaires comme les pommes de terre voient leur prix monter. Dans les champs, les nouveaux « agriculteurs électriciens » font face aux éleveurs dans un nouveau conflit, auges contre kilowatts.
Christoph Lutze, un autre producteur de lait du nord de l’Allemagne explique qu’avant même qu’un agriculteur ne soit enterré, c’est la course pour ses terres. Et il n’est pas le seul à rapporter ces faits. Le producteur de lait a peur pour ses terres en location, peur des « chevaliers brigands modernes » qui sont en quête de nouvelles terres à occuper.
Cela fait déjà quelque temps que ce ne sont plus uniquement des agriculteurs qui se lancent dans le secteur énergétique. Les investisseurs s’appellent AgriKultur, Deutsche Biogas ou KTG Agrar. Ce sont des sociétés qui reçoivent des centaines de millions d’euros de banques régionales comme celles de Brême ou d’Oldenbourg, les agriculteurs ne servant souvent que de prête-noms. Grâce à eux, ces sociétés peuvent construire facilement une unité de biogaz à proximité de la ferme.
Christoph Lutze a eu à faire dernièrement avec un investisseur. Cet important administrateur judiciaire s’est installé à proximité, dans une luxurieuse maison neuve. Accessoirement, celui-ci investit aussi dans le maïs-énergie et a acquis des terres que Lutze a louées jusqu’en 2013. Ces prairies humides servent depuis des années de source de fourrage pour ses vaches et ne doivent pas être labourées sans compensation.
« Tout d’un coup, ils sont arrivés avec des machines de drainage à commandes laser, ils ont ouvert le sol et posé des tuyaux ». Pour drainer. Pour préparer la culture du maïs comme ils l’avaient fait pour les autres champs environnants en vue de la monoculture du maïs. D’après l’investisseur, Lutze laissait ses champs s’abîmer.
Accaparement des terres au coeur de l’Allemagne ? La rotation des cultures fait partie des bases d’une bonne pratique agricole. On ne plante pas du blé sur du blé, mais on alterne les cultures pour conserver la qualité du sol. Avec la manie du maïs, cette tradition pleine de bon sens a été enterrée.
Pour le maïs, les règles ont changé. Effectivement, il semble qu’il soit possible sans grosse perte de rendement, de cultiver 10 ou 12 années de suite du maïs.
Par contre, les dommages écologiques sont supportés par la communauté. Les monocultures provoquent la disparition d’oiseaux comme les vanneaux et les busards cendrés qui ne trouvent plus de lieux de nidification. Dans certaines régions de Bavière, 90% des zones de prairies riches en biodiversité ont disparu, souvent victimes de l’avancée du maïs.
Entre temps, du maïs est même planté sur des tourbières. Et là, le fameux bilan écologique du biogaz présenté comme un des sauveurs des climats, est absolument calamiteux. Pour Uwe Baumert de l’association écologiste Nabu « le carbone qui était séquestré dans les sols est relâché ». Le Nabu a calculé que cela représentait une quantité de 700 g de CO2 au KW/h. C’est autant que certaines centrales au charbon.
Les responsables de la qualité de l’eau sont aussi inquiets face à la plante miracle. Une centrale produit chaque année près de 20 000 tonnes de déchets de digestion. Ils sont ensuite utilisés comme engrais sur les champs de maïs moissonnés. Comme les lisiers, ce sont de vraies bombes à nitrates.
La charge en nitrates dans les nappes de surface sous les champs de maïs a été mesurée. La plupart du temps, elle se situe entre 80 et 120 mg/l, soit bien au-dessus de la valeur maximale autorisée de 50mg/l. comme l’indique un responsable de l’eau, « Nous sommes en train de créer un très gros problème. Nous acceptons de sacrifier la qualité des eaux souterraines ».
Pendant ce temps, les autorisations pour de nouvelles unités de biogaz continuent d’être données sans problème. Entre Hambourg et Brême, un projet de centrale de 5 Mégawatts, avec 9 digesteurs, a reçu le feu vert. Ce serait la deuxième installation dans une petite zone de protection des eaux. Les édiles locaux dont certains sont partie prenante du projet ont évacué d’un revers de main les inquiétudes des fournisseurs d’eau locaux. Le fils de Hans-Heinrich Ehlen, homme politique de droite (CDU) longtemps Ministre de l’Agriculture, est dans le coup.
Cette évolution est parfaitement connue du personnel politique. Dès 2007, le Comité scientifique du ministère de l’Agriculture a déconseillé cette forme de soutien. Le ministre de l’époque, Horst Seehofer, et Ilse Aigner qui lui a succédé ont ignoré volontairement les avertissements : le lobby agricole a trouvé dans le camp conservateur un très fort soutien. Ce n’est que dernièrement que la situation a été un peu rectifiée : dorénavant les installations subventionnée ne peuvent utiliser que 60% de maïs.
Il y a 4 semaines, un groupe de scientifiques de renom a tout simplement demandé de mettre fin au boum du biogaz. Il s’agissait de chercheurs de l’Académie Nationale des Sciences « Leopoldina », Ce qui les dérangeait le plus était le taux d’efficacité dérisoire par rapport aux immenses surfaces nécessaires.
Voilà, une technique qui, avec 4,8 milliards d’euros de tarifs préférentiels, est maintenue en vie cette année encore, alors qu’elle « n’a aucune chance » face à l’éolien et au photovoltaïque, selon le chercheur de l’Académie, Rolf Thauer,
Par rapport à l’énergie utilisée, l’électricité photovoltaïque est 5 fois plus efficace que l’électricité produit à partir de biogaz et l’éolien 10 fois plus.
Lorsqu’on parle de transition énergétique, de tels calculs font désordre. 80% de toutes les installations de biogaz dans le monde se trouvent en Allemagne, notamment les deux plus grandes Penkun et Güstrow. Ces deux centrales produisent 20 Mégawatts et peuvent chacune fournir l’électricité de 40 000 ménages.
Ces deux dévoreurs industriels de maïs en engloutissent 1000 tonnes chaque jour. Pour cela, il leur faut une surface agricole de 12 000 ha qui s’étend jusqu’à la Pologne. Pourtant, en fin de compte, ces géants ne sont que des nains énergétiques.
Felix Hess, responsable de la compagnie Nawaro ne comprend pas ce « racisme anti-maïs ». L’idée du biogaz vient de l’époque des montagnes de céréales et des primes pour la jachère. Si les installations ont encore à lutter contre certaines difficultés, cela est dû au fait que cette technique est relativement récente.
Par contre, pour la nouvelle installation de Güstrow, Hess avance un taux d’efficacité incroyable de 80%. Il faut noter quand même, que l’installation ne dépend plus des subventions de la Loi sur les Energies Renouvelables, mais envoie directement son biogaz dans le réseau. Mais cette technique n’a pas non plus, encore atteint sa maturité.
Par contre, Hess est confronté actuellement à d’autres conséquences du boum du biogaz. Certains agriculteurs profitent de la situation pour renégocier les tarifs lors de la livraison. Dans certains Länder, cela passe encore « mais si les tarifs pratiqués étaient ceux de la Basse Saxe, nous serions en faillite ».
Rédigé le 7 septembre 2012
Comme chaque année, la Croix-Rouge avec l’aide d’associations, de bénévoles, d’élus et le soutien logistique de la Ville organise la collecte de denrées alimentaires à Saverne. Les lieux de collecte se situent à l’entrée des grandes surfaces les vendredi 29 et samedi 30 novembre.
Les personnes qui souhaitent participer à cette opération en tant que bénévoles peuvent télécharger la fiche de renseignement et la retourner complétée à la Croix‑Rouge de Saverne avant le 13 novembre 2013, à l’adresse suivante :
1 rue Sainte Marie
67700 SAVERNE
Quelques chiffres
En 2012, 15 palettes de nourriture ont été remises à la Banque Alimentaire du Bas-Rhin.
Sur l’ensemble du Bas-Rhin, 280 tonnes de denrées ont pu être recueillies et une aide alimentaire a pu être apportée à 14 000 personnes chaque mois par l’intermédiaire de 82 associations.
À l’initiative de l’association savernoise Osmonde 21, les DNA publient une recette par mois. Objectif : proposer des menus et des plats goûteux sans être chargés en viande, respectant la saisonnalité des produits. Aujourd’hui, l’art d’accommoder les restes.
Dans notre mode de vie , le gaspillage alimentaire est devenu banal. On estime que les pays occidentaux perdent ou gaspillent de 180 kg à 300 kg d’aliments par habitant et par an. Cette situation est dommageable pour l’environnement… et le budget.
Tartines estivales
Les causes de ce gaspillage sont multiples et d’importance inégale. On citera notamment les systèmes de la grande distribution et de l’agriculture intensive. Les consommateurs sont responsables pour un tiers de ce gâchis. En France, en moyenne 21 % des aliments achetés sont jetés. Pour éviter cela, il s’agit notamment de savoir utiliser les restes : une carotte rabougrie, une salade flétrie pour faire un potage, des fanes de radis pour un pesto, une portion de fromage qui traîne sur une tartine chaude (lire plus d’idées en encadré). Pour exemple, la recette de ce mois d’août utilise un reste de ratatouille en tartine estivale.
Préparation : 10 minutes. Cuisson : 5 minutes. Ingrédients : 100g de fines lamelles de comté et 50g de comté râpé, 4 tranches de pain de campagne, 300g de ratatouille froide, persil plat, fleur de sel et poivre du Sichuan.
Griller les tranches de pain, puis vite les recouvrir de lamelles de comté. Ajouter ensuite la ratatouille et un peu de comté râpé. Mettre sous le gril du four. Poivrer, parsemer de fleur de sel. Décorer de persil plat et servir sans attendre sur un lit de salade. C’est un repas équilibré en soi
D’autres recettes sur le site http://osmonde21.blogspot.fr.